Mesurer la capacité d’infiltration en eau des sols
L’infiltromètre à double anneau permet de mesurer la capacité d’infiltration en eau d’un sol ; c’est-à-dire la quantité d’eau, par surface et unité de temps, qui pénètre dans le sol.
Principe de fonctionnement de l’infiltromètre
Lors d’un épisode pluvieux, l’eau va s’infiltrer dans le sol. La vitesse d’infiltration de l’eau est dépendante de la texture, de la structure ainsi que de l’état d’humidité du sol.
L’outil est équipé d’un double anneau et d’un flotteur gradué ; le système de double anneau permet d’éviter les écoulements latéraux. Le remplissage de l’eau se fait de deux manières :
- Anneau extérieur afin de garantir une infiltration de l’eau verticale
- Anneau intérieur afin de réaliser les mesures
La prise de mesure est réalisée à intervalles réguliers, jusqu’à une stabilisation des vitesses d’infiltration ; signe que le sol est arrivé à saturation.
Intérêts
L’intérêt principal de cet outil est de comparer différentes situations : comparaison de l’effet de différentes techniques culturales, différentes parcelles et de différentes zones dans une parcelle :
- Déterminer la vitesse d’infiltration de l’eau dans les sols
- Évaluer la fertilité biologique des sols et adapter leur conduite
- Comparer l’effet de différents modes d’implantation culturaux sur la porosité du sol
- Quantifier et localiser les zones de compaction
- Évaluer l’efficience de l’irrigation Mesurer l’impact des précipitations selon les types de sol
Résultats obtenus
Concrètement, l’outil permet par exemple de comparer la capacité d’infiltration en eau d’une parcelle de betteraves sucrières selon deux techniques d’implantation :
- Strip-till
- TCS
Les mesures réalisées dans chaque modalité permettent d’étudier différents paramètres :
- Capacité d’infiltration maximale (sur sol sec)
- Capacité d’infiltration à saturation
- Temps nécessaire pour arriver à saturation
Sur un laps de temps de 30 minutes, la modalité implantée en strip-till (ST) a la capacité d’infiltrer une quantité d’eau 2 fois plus importante que celle en TCS.
Dans ce cas précis, la réduction du travail du sol a permis d’améliorer la capacité du sol à stocker l’eau dans le temps.
Ceci est un facteur déterminant dans la réussite de la culture, notamment en betterave sucrière.